5 - Parzan - Arties
Jeudi 6 juillet
Parzan – Camping de Viados
Direction Viados...
Longue
étape aujourd’hui. Nous remontons la route nationale sur 1 Km pour
emprunter une piste qui nous amènera au refuge de Viados après une
dénivelée de 1000 m tout de même ! L’orage d’hier est derrière nous
bien que quelques cumulus viennent nous titiller. Nous nous arrêtons au
camping juste avant le refuge et faisons connaissance d’un jeune gars
qui parcourt également la HRP.la fin de l’après midi est consacrée au
séchage du linge trempé la veille. Deux Anglais rencontrés sur le
chemin arrivent à leur tour ce qui donne lieu à des échanges «
baragouinés » dans un anglais très approximatif ! Mais après quelques
bières tout le monde comprend tout le monde !
Vendredi 7 juillet
Camping de Viados – Lac de Caillaouas
Le valon d’Aygues Tortes
Le
ciel est clair et les prévisions météo pour les 3 jours à venir sont
très favorables. Aussi c’est le cœur léger que nous appréhendons la
traversée des 3000 du Luchonnais qui nous attendent du côté des Gourgs
Blancs. En attendant il nous faut déjà franchir le col d’Aygues
Tortes…et il faut se le gagner ! Nous admirons tout à loisir le massif
des Posets nous promettant d’y revenir en visite plus approfondie plus
tard. C’est une belle contrée boisée avec de l’eau partout. Un autre
spectacle nous attend au col : la vallée qui descend sur le lac de
Pouchergue. La descente dans les barres rocheuses est délicate et nous
finissons par atteindre sans encombre le lac de Pouchergue au bord
duquel nous cassons une petite croûte. Le soleil nous inciterait
volontiers à la sieste…mais il nous faut rejoindre le lac de Cailaouas
et sa cabane qui nous servira d’abri pour la nuit. Le contournement de
la montagne entre Pouchergue et Caillaouas offre une vue magnifique sur
les gorges de Clarabide et le refuge de la Soula.
Nous ne dormions
pas à la cabane de Caillaouas : trop crade ! Des constructions neuves,
non encore aménagées, d’EDF nous servirons d’abri
Samedi 8 juillet
Lac de Caillaouas – Refuge du Portillon
Le lac de Caillaouas
Les Gourgs Blancs
La météo ne s’est pas trompée…un ciel clair nous attend au départ de Caillaouas. Le lac des Isclots, le lac du Milieu…la progression se fait tranquillement dans l’attente du couloir des Gourgs blancs. Des pierriers viennent casser le rythme de la marche pour le plus grand malheur de nos pieds….mais nos yeux photographient avec bonheur les 3000 qui se découvrent petit à petit. L’accès aux névés terminaux apporte plus de confort dans la marche et de la tusse de Montarqué nous parcourons, des yeux, à 360°, toutes ces belles montagnes qui entourent le refuge du Portillon. Nos yeux portent jusque dans la plaine de Gascogne et nous pourrions presque deviner Castelnau-Barbarens ! Le refuge est plein à cette époque de l’année : il est le point central pour tous ceux qui désirent gravir les 3000 environnants. La soirée au refuge se déroule dans une ambiance conviviale entre des gens qui ne se verront sans doute qu’une fois. C’est ce qui fait, entre autres, le charme de ces rencontres du hasard.
Dimanche 9 juillet
Refuge du Portillon – Refuge de Coronas
Depuis
deux jours le ciel est stable. Il l’est encore lorsque nous attaquons
la montée vers le col de Litterola. Belle montée ! Au col, un névé à
l’Est dans une pente assez raide. Il nous faut être attentif et
précautionneux. Au loin le passage vers le col de la Rémune, au pied
d’une tour. Nous sommes dans la haute montagne…sur toute cette portion
nous admirons le pic des crabioules, le Perdiguère, le Maupas…des noms
qui nous chantent à l’oreille, nous qui arpentons régulièrement ces
massifs du Luchonnais. Christian est aux anges ! nous approchons le col
de la Rémune en suivant autant que faire se peut les crêtes afin de
profiter du panorama. La vallée de la Rémune qu’on aperçoit au fond est
pleine de promesse mais il faut s’enquiller un chaos granitique pas
piqué des hannetons pour y parvenir ! qu’elle est longue cette descente
!
Iris
Direction
l’hospice de Venasque où Christian rencontrera l'ours et où nous ferons
le point sur notre itinéraire : col de Mulleres ou pas col de Mulleres ?
L’épisode du col de litterola nous laisse pensif. Le col de mulleres
est-il encombré par un névé, Si oui, la description qu’en fait Véron
nous amènerait à rejoindre l’hospice de Vielha par le Sud. Après moult
tergiversations nous optons pour l’option Sud faute d’avoir des
renseignements sur le passage de Mulleres.
Nous quittons l’hospice
pour rejoindre, plus au Sud, le GR 11 qui nous mènera à l’hospice de
Vielha. Un couple d’Espagnols et leur camionnette nous emmènent au
départ du GR 11 nous évitant ainsi 6 Km de goudron : elle est pas belle
la vie ?
Nous atteignons le refuge non gardé de Coronas trouvé en excellent état.
Lundi 10 juillet
Refuge de Coronas - Hospice de Vielha
Maladeta et Aneto, face Sud
Rude journée ! Nous n’allons pas jouer les équilibristes au col de Mulleres mais nous allons nous cogner 3 cols et des Km de cahos granitiques…7h de marche effective pour arriver à l’hospice vers 16h en traversant de beaux sites au Sud de la Maladeta. Journée longue et fatigante, surtout la fin qui n’en finit pas de ne pas finir…Nous dormons à l’hospice avec l’intention de descendre, demain, en stop à Vielha afin de ravitailler
Mardi 11 juillet
Hospice de Vielha – Estany Tort
Estany Tort de Rius
A
8h nous sommes en poste à l’entrée espagnole du tunnel, pouce levé. La
descente à Vielha ne pose aucun problème grâce à l’amabilité de deux
automobilistes. Nous sommes à Vielha à 8h 45 ! Retirer des sous à la
machine, faire des courses, écrire quelques cartes postales et revenir
à l’hospice en bus : c’était le programme de la matinée !
Nous
reprenons la HRP en début d’après midi sous un ciel couvert mais sans
pluie. Rampaillon sévère jusqu’au col de Rius, accès vers le parc des
Encantats. Le Montardo nous fait face mais nous nous dirigeons vers le
massif du Besiberri avec l’intention de bivouaquer au bord de l’estany
Tort d’où nous avons une vue imprenable sur le côté Est de la Maladeta.
L’orage éclate à 20h 30. C’est pas grave, on a mangé, les sacs sont à
l’abri et nous aussi !
Mercredi 12 juillet
Estany de Tort – Refuge de Colomers
Au fond, le refuge de Colomers
Le réveil s’effectue sous un ciel clair plein de promesses. Se réveiller dans un décors pareil, c’est pas donné à tout le monde…Nous nous dirigeons vers le col de l’estany del Mar où nous restons un moment afin d’apprécier à sa juste valeur la vue qui s’offre à nous : Besiberri Nord, Montardo, estany de Mar avec sa petite île au milieu…Arrêt au refuge de la Restanca où nous pique-niquons avant de continuer le GR 11 vers le refuge de Colomers. Au col de Caldes le ciel devient menaçant. Nous hâtons le pas, talonnés par l’orage qui nous poursuit…il laissera crever ses nuages 3 mn avant que nous n’atteignions le refuge ! Refuge exigu où s’entassent des randonneurs surpris eux aussi et, parmi ceux-ci, John, un randonneur originaire de San Francisco, amoureux des Pyrénées…les retrouvailles valent bien une bonne bière !